Une vieille histoire
La chiropratique n’est pas vieille comme le monde mais les manipulations articulaires le sont. En effet, ce mode de traitement était connu des anciens, en Chine, en Égypte et en Grèce. Au temps de la Rome impériale, Galien utilisait déjà cette thérapie pour remettre sur pied les gladiateurs.
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L’ère scientifique de la chiropratique débute il y a un peu plus d’un siècle avec Daniel David Palmer (1845-1913). Alors que Louis Pasteur, en Europe, découvre le rôle de certains micro-organismes dans la genèse des maladies infectieuses, D.D. Palmer, dans le mid-west des USA, redécouvre les bienfaits des manipulations vertébrales. Nous ignorons encore comment cet érudit a acquis ce savoir, peut-être au contact des guérisseurs indiens. Toujours est-il qu’il observe que l’importance de la colonne vertébrale dépasse celle de sa fonction de soutien du corps. Située au carrefour des systèmes nerveux central et périphérique, elle joue un rôle capital dans l’équilibre de la santé: les dérangements de la mécanique rachidienne sont susceptibles de se répercuter sur le système neurologique, et si la colonne fonctionne mal, les informations véhiculées par le système nerveux seront alors perturbées. L’étude de cette théorie sera poursuivie par le fils du fondateur, Bartlett Joshua Palmer (1882-1961).
À la fin du XIXe siècle, les Palmer consacrent l’entrée de la chiropratique dans les sciences en fondant le premier institut de recherche et d’enseignement à Davenport, dans l’Iowa, le «Palmer College of Chiropractic».

La chiropratique en Suisse
C’est dans les années 20 que la vocation incita les premiers Helvètes à quitter le pays pour traverser l’Atlantique et se diriger vers les salles austères du collège Palmer aux USA. Diplôme en poche et de retour au bercail, ces nouveaux docteurs prodiguèrent avec succès leurs soins à des malades auxquels les traitements habituels n’avaient apporté aucun réconfort. La nouvelle s’ébruita et la méthode se développa avec une telle vigueur que, malgré le scepticisme du corps médical d’alors, les politiques durent se résoudre à légiférer. Il faut savoir qu’un chiropraticien lucernois, condamné à la prison ferme pour avoir exercé son art, avait reçu un accueil triomphal à sa sortie du pénitencier.
Le 22 janvier 1939, à Zürich, après une campagne aussi passionnée que virulente, une consultation populaire donna à la chiropratique son droit de cité. Puis, canton après canton, le droit de pratique finit par s’étendre à toute la Suisse. Enfin, le 5 juillet 1962, après avoir récolté 394 390 signatures, la pétition lancée par Pro Chiropratique, (une association de patients), put aboutir et la chiropratique fut incluse dans les prestations obligatoires des assurances sociales.
Les soins chiropratiques sont aujourd’hui couverts par l’assurance de base des assurances-maladie et obligatoirement pris en charge par les assurances-accident, militaire et invalidité. Les patients sont libres de consulter directement un chiropraticien sans devoir passer préalablement par un autre spécialiste.
La chiropratique est une profession indépendante. Les chiropraticiens collaborent régulièrement avec les autres spécialistes de la santé.
Dans de nombreuses affections de l‘appareil locomoteur la chiropratique est souvent le traitement de choix, ou constitue une alternative ou un complément à la chirurgie et aux médications.

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